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lundi 2 janvier 2017

Jour de l'an à Vienne : Albertina et Fledermaus au Volksoper

 

 Journée à Vienne largement consacrée à l'Albertina et à ses expositions (Art contemporain, Photo et cinéma, le pointillisme, les gravures sur bois viennoises de 1900). Et La Chauve-Souris , Die Fledermaus au Volksoper !


Premier matin

Ce premier jour de 2017 est bien frais, -2°C ce matin et il fera -7°C ce soir, en sortant du Volksoper.
Je suis à Vienne le 1er janvier, et non, je n'assiste pas au concert du Nouvel An, ce tube mondial, le concert de musique classique le plus suivi dans le monde entier. D'abord, c'est franchement hors de prix, en outre, les places sont presque impossibles à obtenir ; il faut les réserver un an à l'avance, ce qui ouvre un genre de loterie où on n'est pas du tout sûr d'avoir une place... Je n'y ai donc jamais assisté. Ma tradition à moi, c'est le combiné Neuvième de Beethoven le 31/12 et la Chauve-Souris le 1/01.

Matinée tranquille : petite promenade, préparation du repas de midi, déjeuner proprement dit.


Descente vers le centre avec toujours un ciel splendide. Passage contre le Staatsoper qui retransmet en plein air le fameux concert du Nouvel An.

Retransmission sur le flanc du Staatsoper

Retransmission sur le flanc du Staatsoper

A l'Albertina

Pour éviter la queue, j'ai réservé les billets à l'Albertina. Ce palais, une partie de la Hofburg, est réputé pour sa collection d'œuvres sur papier, mais il propose aussi simultanément plusieurs expositions, toujours de grande qualité.

La terrasse de l'Albertina, le Staatsoper à l'arrière

Le Staatsoper depuis l'Albertina

La Hofburg depuis l'Albertina

L'entrée de l'Albertina

Les salles historiques

J'y suis venu une bonne quinzaine de fois, mais voilà quelques années que je n'ai pas remis les pieds dans les salles historiques. Mon voyage à Saint Petersbourg de 2016 me revient, et je trouve une certaine similitude avec les salles de l'Ermitage.

Albertina, la galerie du rez-de-chaussée

Albertina, antichambre au  premier étage

Albertina, des urnes en porcelaine jouxtent l'escalier.

Albertina, un brasero dans un goût pseudo-antiquisant

Albertina, une salle baignée de lumière

Albertina, une salle au parquet superbement marqueté

Albertina, le salon jaune

Albertina, la salle des Muses

Albertina, la muse Erato

Albertina, Apollon Musagète


Albertina, détail du parquet

Albertina, les poëles en porcelaine sont demeurés intacts ( à l'angle de la pièce)

Albertina, le salon rouge

Albertina, une vue de l'enfilade de salles qui se suivent, comme souvent dans ce genre de bâtiments

Albertina, des décorations murales insérant des plaques de style Wedgwood

On peut faire le tour des classiques de la maison, dont les illustres dessins de Dürer.
dessin de Dürer

dessin de Dürer

dessin de Dürer

dessin de Raphaël (Raffaello Sanzio)

dessins de Rembrandt

dessins d'Egon Schiele

dessins d'Egon Schiele

dessin d'Egon Schiele

dessin de Gustav Klimt

Art contemporain

La première exposition, au niveau inférieur, consiste en un panorama de l'art contemporain, où les Germaniques sont bien représentés (Richter, Rainer, Helnwein, etc)  mais aussi des Américains (Lichtenstein, Katz...), d'autres Européens (Appel, et même Yves Klein). C'est un peu fourre-tout mais la diversité est assez séduisante.

Hubert Schiebl, And Infinity beyond

Sean Scully, Wall of Light Pink Sea

Gottfried Helnwein, Sleeps 16, 17, 19
Les œuvres de Helnwein sont bien des peintures et non des photos. Difficile à croire même de près !

Gottfried Helnwein, The Murmur of the Innocents 39

Gottfried Helnwein, Epiphany III

Gottfried Helnwein, Righteous Man V (Autoportrait en gueule cassée)

Markus Prchensky, Red on white - Los Angeles I

Roy Lichstenstein, Verre et citron devant un miroir

Alex Katz, Anne, 1990

Georg Baselitz, Kochbuch

Georg Baselitz, Iris

Victor Vasarely, Markab - Neg
Vasarely, le roi de l'op'art.

Yves Klein, Work ANT 88

Arnulf Rainer, Kreuz (Croix)
Arnulf Rainer, toujours vivant, reste un des grands noms de l'art contemporain.

Karel Appel, Visage dans un paysage

Gerhard Richter, Heidi Kuhn

Gerhard Richter, Abstract painting

Maria Lassnig, Das Wiesel und der blöde Mensch - Greifvogel - The Question about Nature

Maria Lassnig, Mit einem Tiger schlafen

Maria Lassnig, peut-être moins internationalement connue, fut une fascinante artiste autrichienne qui cherchait à explorer les sensations du corps humain.

Anselm Kiefer, San Loreto

Anselm Kiefer, Im Gewitter der Rosen ist die Nacht

Photo et cinéma

La seconde, dans la galerie photographique, présente des photos de tournage ou promotionnelles, liées à des films. Il ne s'agit pas de photogrammes (images extraites de films). C'est amusant de découvrir le peuple présent sur le plateau de The Seven Year Itch (7 Ans de réflexion) pour la fameuse scène de la robe de Marylin Monroe, ou la photo, assez extraordinaire, pour Psycho (Psychose) de Hitchcock avec la chaise vide. Nombre de documents rarissimes sur le cinéma allemand, provenant largement de l'institut berlinois. C'est amusant de revoir une exposition aussi rare après celle de Barcelone, la semaine dernière.




















La voie du  pointillisme

La troisième est la plus courue. C'est une passionnante exposition sur le pointillisme, depuis les débuts et les recherches de Seurat et Signac, en passant par les Belges (Van Ruysselberghe est bien représenté). On découvre de bons artistes inconnus, des tableaux rares de célébrités (le choix des Van Gogh est digne d'éloges). Très intelligemment, on montre aussi la postérité du pointillisme, chez Klee ou Picasso, et ce que Mondrian en a fait.
Photos interdites, hélas. Celles-ci proviennent d'internet.
Robert Delaunay, Nue aux flamands

André Derain, Waterloo Bridge

Achille Laugé, Mme Astre

Henri Martin, Toits de Collioure

Henri Matisse, Tulipes perroquet

Hippolyte Petitjean, Le Pont

Pablo Picasso, Danseuse espagnole

Camille Pissarro, Hampton Court

Georges Seurat, Dimanche, Port-en-Bessin

Georges Seurat, La Manche à Gravelines

Paul Signac, La Salle à manger

Paul Signac, Venise, Le nuage rose

Henry van de Velde, Femme à la fenêtre

Vincent van Gogh, Salle de restaurant

Vincent van Gogh, Le Semeur

Vincent van Gogh, Montmartre (gouache)

Vincent van Gogh, La rue Lepic

Théo van Rysselberghe, Alice Sèthe

Théo van Rysselberghe, Côte de la Manche

Théo van Rysselberghe, Côte bretonne

Théo van Rysselberghe, Famille Sèthe dans le verger

Théo van Rysselberghe, Femme nue assise

Théo van Rysselberghe, Baie de Roscoff


Les gravures sur bois à Vienne vers 1900

Très jolie quatrième exposition, consacrée aux gravures sur bois viennoises au début du XXe siècle. C'est un médium qui a connu, dans cette fulgurance bouillonnante de la Sécession, un vrai renouveau. Des artistes tels que Carl Moll, le grand Kolo Moser ou les moins connus Stoitzner ou Kurzweil s'y sont brillamment illustrés.

Carl Moll, Villa sous la neige à Döbling

gravures de Carl Moll

gravures de Carl Moll (série La Maison de Beethoven)

Kolo Moser, Novembre 1902

gravure de Carl Moll

Carl Moll, La Maison de l'actrice Therese Krones

Ludwig Heinrich Jungnickel, Marabouts - Panthères - Tigres

Ludwig Heinrich Jungnickel, Aras bleus

Ludwig Heinrich Jungnickel, Groupe de perroquets

Ludwig Heinrich Jungnickel, Trois perroquets bleus

Ludwig Heinrich Jungnickel, Deux coqs

Ludwig Heinrich Jungnickel, Dans la forêt

Ludwig Heinrich Jungnickel, Vue de frankfurt am Mein

Jozef Stoitzner, Depuis le Tauern

Jozef Stoitzner, Neige en montagne

Jozef Stoitzner, Neige en montagne

Carl Moser, Paon aux taches blanches

Franz von Zülow, Scène de vie paysanne

Franz von Zülow, Trois papiers découpés

Franz von Zülow, Gravure avec papier découpé

Bois gravés

Maximilian Kurzweil, Le Coussin

Sortie assez tardive, et il faut se presser pour rejoindre le Volksoper.

Panorama depuis la terrasse de l'Albertina

La station de métro du Volksoper

Die Fledermaus au Volksoper

Le Staatsoper et le Volksoper donnent également la Chauve-Souris, Die Fledermaus, les 31 décembre et 1er janvier. L'affiche du Staatsoper est plus prestigieuse mais je n'ai pas obtenu de place, à l'ouverture de la location. Quasiment tout avait déjà été retenu, entre les abonnements et les agences. Ce n'est pas grave, j'ai vu plusieurs fois chacune des productions, presque jumelles malgré la grande différence de taille des plateaux.

Le buffet de la Galerie du Volksoper

Vue depuis un œil de bœuf du Volksoper sur le sapin de Noël du théâtre

Vue depuis un œil de bœuf du Volksoper sur le sapin de Noël du théâtre

Volksoper, un lustre du plafond

le rideau du Volksoper

J'adore la Chauve-Souris et à Vienne, c'est un vrai plaisir. En plus, c'est une œuvre qui profite particulièrement d'une troupe. Malgré les trois remplacements, c'est de bon niveau. Ulrike Steinsky n'est assurément pas la plus jeune des Rosalinde, mais une des meilleures que j'aie vues, avec un abattage consommé. Anita Götz chante Adele avec beaucoup de charme et de drôlerie et Daniel Ochoa, un Brésilien (et une valeur sûre de la troupe) interprète Falke avec un magnifique phrasé.  Manuela Leonhartsberger remplace Ursula von der Steinen, sans être de la même envergure, mais assure Orlofsky avec métier et panache.
Le nouveau Frank, Daniel Ohlenschlager, est excellent, et le directeur de l'Opéra, Robert Meyer, renouvelle son impayable numéro de Frosch, le gardien de prison de l'acte III. C'est un vétéran qui dirige, Rudolf Bibl, avec toujours un métier considérable.
saluts de Fledermaus

Anita Götz

Rudolf Bibl

Claudia Nagy (Ida)

Ulrike Steinsky et Thomas Sigwald, Rosalinde et Eisenstein

Manuela Leonhartsberger

Daniel Ochoa et ses enfants

Daniel Ohlenschlager
 Dernier retour nocturne, en marchant vite car il fait extrêmement vif !
Une boutique de lithographie et d'encadrement qui est un de mes points de repère !

La Freyung

l'église Saint-Pierre, donnant sur Graben

la colonne de la Peste (Pest-Saüle)

4 commentaires:

  1. Très belles gravures inconnues. Une vraie découverte ! Merci
    Alice

    RépondreSupprimer
  2. Des Van Golf inconnus. Quelle découverte ! Vous avez eu beaucoup de chance de voir cette exposition. Merci pour votre Blog, toujours si intéressant. Et meilleurs vœux !
    Christine

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    Réponses
    1. Je suppose que Van Gogh a été victime de la correction automatique... Merci pour votre chaleureux commentaire et bonne année à vous aussi.

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