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jeudi 28 décembre 2017

Prague : Vieille ville et Die Fledermaus au Karlin Divadlo





Je profite du ciel clément, et surtout du jour, pour photographier la cour typique de notre logement.



Passage dans un centre commercial, encore tout enluminé, pour me procurer les vivres de base.





Continuation vers les deux salles, l'ancien opéra et la nouvelle scène, pour retirer mes places pour les jours à venir.



Je redescends vers la Vltava, ce fleuve aussi connu sous son nom allemand de Moldau, qui offre d'élégantes vues ce matin.


Prague, c'est une ville qui m'a toujours fasciné. Comme Vienne, à laquelle elle ressemble beaucoup, elle présente une incroyable diversité, de styles, de couleurs, et malgré tout conserve une unité tout aussi spectaculaire.


 L'église Saint Adalbert



Cette église de la toute fin du XVIIe, remaniée au XVIIIe, est une de celles consacrées à un évêque médiéval de la ville. C'est le Vojta tchèque ou le Wojciech polonais.


L'intérieur est relativement sobre grâce à l'utilisation majeure du blanc qui met d'autant plus en valeur les éléments décoratifs. Des fresques d'un  gothique tardif figurent dans le lot.



J'aime bien ces églises lumineuses, où le baroque est assagi.




Reprise de la promenade dans le quartier, un catalogue de variantes architecturales.




Quelques touches de fantaisie poivrent les rues.


Sur la Karlovo namesti, la place Charles, le mémorial à Vítězslav Hálek est érigé face à de vénérables édifices.






Cet établissement universitaire siège dans une superbe bâtisse décorée de sgraffites.




Sur la place Venceslas, on prépare comme ailleurs le trdelnik, le gâteau à la broche local.







Déjeuner au U Rotundy



L'église cylindrique voisine a donné son nom à cette auberge traditionnelle. Pas un touriste en vue, des prix plébéiens, un décor 100% local ; voici un lieu qui me plaît !




Pour 160 couronnes environ, soit huit euros, j'ai un demi-litre de bière locale, un rôti de porc avec choucroute et knedlik, cet équivalent tchèque du knödel germanique, une coupe  de glace aux fruits frais. Rien à redire.





L'Eglise de Bethléem



Il ne s'agit malheureusement plus de l'église originale mais d'une reconstruction des années 1950 pour retrouver la mémoire de ce haut lieu.


C'est ici que Jan Hus fonda sa chapelle, une large salle pour accueillir 2000 fidèles. Jan Hus, recteur de l'université et prédicateur, s'éleva contre la scandaleuse richesse de l'Eglise, au début du XVe.


C'est donc bien avant Luther et Calvin que prit forme ce mouvement réformateur, le hussisme.


Il s'élevait à la fois contre la domination germanique et l'étalage de richesses de l'Eglise.


Celle-ci se devait de réagir. Lors du fameux Concile de Constance, elle fomenta un traquenard : invité à débattre de ses théories, Hus fut capturé et condamné.




Il finit sur le bûcher, comme le montre une peinture reproduite sur le mur.


Les pièces où vivait Hus exposent aujourd'hui d'instructifs documents sur sa vie et le Concile de Constance.





L'église Saint Gilles



Cette église est à l'opposé de la précédente. La sobre façade, avec quelques souvenirs gothiques, s'avère trompeuse.


En fait, l'intérieur affiche un baroque triomphant, où l'or s'étale et où on ne redoute jamais la surcharge.


A chaque pilier s'adosse un autel, et Saint Dominique est particulièrement évoqué.




La crèche me paraît sobre, en comparaison.


Mais la chaire semble un parangon de Contre-Réforme.









Petite pause avec un excellent cappuccino au Bistro Sylvius, servi par un très aimable jeune homme.



Les urinoirs de l'établissement sont pour le moins étonnants !

Starometske namesti



La balade se poursuit dans la vieille ville, où illuminations et marchés de Noël assurent l'animation.





Le fameux jambon de Prague tente le chaland, à grands renforts de fumet odorant.


A l'arrivée sur Staromětske namesti, la foule s'est encore épaissie.


L'horloge astronomique de 1410 est un des musts touristiques de la ville. Le défilé des statuettes s'y produit à heures régulières.



Les clochers de Notre Dame de Tyn se repèrent de loin. Les tours s'élèvent à 80 m de hauteur.




C'est dans ce bel édifice gothique qu'est enterré l'astronome Tycho Brahé.








Cette tour poudrière est un vestige du rempart qui entourait la ville. De tour de garde, elle fut reléguée en dépôt de munitions.


Le cristal de Bohème est disponible partout, dans des qualités très diverses. Tous les produits ne sont pas équivalents à ces œuvres finement gravées.


Le beau Théâtre des États existait au XVIIIe siècle. C'est là que fut créé Don Giovanni de Mozart, notamment. J'ai de beaux souvenirs de représentations ici !


Die Fledermaus au Karlin Divadlo



Mais ce soir, c'est le Karlin divadlo que je retrouve. Je ne pouvais rater une représentation de mon opérette favorite, la Chauve-Souris, ou die Fledermaus, devenue ici Netopyr. Mais, pas de panique, c'est bien de l'allemand que j'entendrai ce soir.

La mise en scène de Martin Otava est on ne peut plus traditionnelle, mais fonctionne bien et n'oublie pas les habituelles scènes comiques. Elle ressemble beaucoup aux productions viennoises, malgré un décor plus simple.

Richard Hein dirige avec énergie et entrain un orchestre à l'aise dans cette musique, sans omettre de phraser avec tendresse le Brüderlein.

Richard Maynau campe Frosch en vieux routier, en soignant son numéro de poivrot authentique.

Gabriela Pešinová chante Ida avec goût tandis que Václav Lemberk se montre  un Dr. Blind de tradition.

Jiří Přibyl est Frank, avec une voix claire et beaucoup d'abattage.


Oldřich Kříž, Falke, expose un timbre un peu rustique mais insuffle l'entrain nécessaire à ce meneur de jeu.

Jana Sýkorová interprète Orlofsky très méticuleusement, en veillant à timbrer la voix sur toute la tessiture.

L'Adele de Tereza Mátlová est un plaisir : pétulance, brillant  de la voix, coquetterie, c'est une parfaite Adele.

Tomáš Černý, Alfred, réussit sa performance de caricature de ténor. Sacrée performance, le lendemain de son Princ de Rusalka !


De même, après Rusalka, Pavla Vykopalová chante Rosalinda remarquablement, et offre un Heimat d'anthologie. Vraiment une superbe interprète et excellente comédienne.

Voilà deux qualificatifs qu'on peut aussi attribuer à  Aleš Briscein, qui  interprète un exceptionnel Eisenstein, parfaitement à l'aise dans le texte allemand, sachant charmer autant Rosalinde que le public de sa voix de miel. Un éblouissant travail, félicitations !







Pavla Vykopalová

Tereza Mátlová

Aleš Briscein

avec Oldřich Kříž et Aleš Briscein

1 commentaire:

  1. Wonderful Praha ! Thanks for your amazing and very complete tour in this exceptional city.
    Annie

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